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KiNGA SAGi

Scénographe - Accessoiriste

Médée [ théâtre ]


• Scénographie •
•• Régie plateau ••

76.Médée_Mars_2021.cr2

 

ENSATT, Lyon, France - Avril 2021

Texte : Georgia Tavares et Aïcha Euzet d'après des textes de Angelica Lidell et Laurent Gaudé

Mise en scène : Georgia Tavares

Chorégraphie : Ricardo Moreno

Jeu : Alizée Durkheim 

Lumière : Lucas Collet, Boris Ahiha et Nina Coulais

Son : Théo Armengol

Costume : Clément Desoutter

Scénographie : Kinga Sagi 

Assistanat scénographie : Mathilde Juillard

J'ai tué mes enfants.
À l'instant
Je viens de brûler mes enfants.
Un corps - puis l'autre,
À trois minutes d'écart.
Je ne pourrais pas me souvenir d'eux vivants.
Je veux être accompagnée par leurs corps sans vie, leurs visages effacés par le feu et l'immense douleur que j'ai ressenti en voyant leurs cadavres s'anéantir.
Je veux conserver l'image de leurs visages comme un médaillon en or dans ma mémoire pour qu'elle me fasse pleurer toujours et ainsi, avoir toujours à l'intérieur de moi la rage, qui m'oblige à marcher.

​[...]

 

​J'ai besoin de la rage parce que sans elle, je t'aime. 
Je t'aime et je te pardonne.

 

​[...]

 

​Les souterrains se sont réveillés, les chiennes aux yeux blancs remontent les pentes de l'enfer, mes voix accaparent l'espace.
Je suis Médée aux yeux sanglants qui danse comme le serpent et touche le soleil du bout des doigts.
Médée va brûler la Grèce et ses enfants.
Médée va brûler Jason et sa trahison. 
Médée brûle la Grèce.
Médée brûle l'amant et son amant.
Je mets le feu à ce qui fut la vie.

Médée, seule dans un espace sombre où l'on perçoit le squelette d'une structure éclatée, les restes fantomatiques de colonnes dispersées dans l'espace, évoquant ainsi un souterrain, un parking, un bunker ou encore les ruines d'un édifice, d'un temple. Le sol, recouvert d'une fine couche d'eau, reflète ce monde à son inverse. 

Le texte se concentre sur l'instant décisif, les minutes séparant le double infanticide commis par Médée et le moment où elle décide de tout brûler sur son passage. C'est un monologue, une discussion interne. Oscillant entre puissance et détresse, colère et tendresse, haine et amour nous suivons le cours de ses émotions, le fil des réflexions qui la mèneront à la catastrophe, au cataclysme.

Les quatre éléments sont symbolisés au plateau : la terre, chair du monde, sensuelle, l'air mouvement, le souffle du cri, l'eau miroitante qui déborde et inonde et le feu ravageur de la passion.

Cette courte pièce a été présentée dans le cadre des Essais à l'ENSATT, qui correspond à une période de création libre entre tous les étudiants de 2ème année.

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© 2025 - Kinga SAGI - Scénographe / Accessoiriste

© 2025 - Kinga SAGI - Scénographe / Accessoiriste

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